
Chapitre 32 :
POV Alphonse.
Fais chier, il a fallu que ça parte. Bien que je me sois juré de garder mon calme, il a fallu que ça sorte. Comme si je n'avais pas assez de problème en ce moment. Entre l'enquête, la maladie de maman et tout le reste, il a fallu qu'il se rajoute à ça.
Je respire en sortant de l'hôpital, je crois qu'une bière me ferait le plus grand bien. Il faut que je me calme, Maes me l'avait déjà fait remarquer. Depuis que Kain et les autres sont morts nous sommes tous sur le qui-vive, nos nerfs sont mit à rude épreuve. C'est difficile ... nous avons tous perdus des amis, des amis proches mêmes. Denny et les autres ... nous sommes tous une famille. Une famille que nous nous sommes construit.
On ne croit jamais que la mort peut nous surprendre au détour d'une rue, en sortant de chez soi et pourtant ... pourtant nous qui exerçons un métier dangereux, qui côtoyons la mort de manière presque journalière nous nous croyons à l'abri d'elle.
- Tchh ... arrêtes de penser à ça mon vieux, me reprochais-je en poussant la porte d'un bar.
Il fait sombre ici, le bar est vieux ... peut être même plus que moi. Je m'approche du barman et demande une bière avant de me poser à l'une des petites tables dans la pénombre. Je vais pouvoir tenter de réfléchir un peu à la situation. Je dirais bien aux gars de venir me rejoindre mais ça ne serait pas la chose la plus prudente que je puisse faire.
Je regarde le symbole tatoué sur mon poignet droit, le caresse du bout du doigt. Oui, nous sommes là pour protéger les autres au risque de notre vie .... Toutefois, je me demande bien comment cette affaire va finir. Une chope de bière se pose devant moi, m'incitant à relever la tête pour remercier le barman.
- Merci. Je vous dois combien ?
- 5 Cenz monsieur, lui répondit le serveur en tendant la main.
- Gardez la monnaie, déclara Al en lui refourguant un billet de 20 Cenz.
Buvant une gorgée, je me remémore les mots de Conrad « elle fait revenir deux agents en poste à Ishbal » ... oui Anna avait bien laissé il y a trois ans de ça déjà, deux de ses hommes en poste là-bas mais ... si elle comptait les faire revenir c'est que la situation se corsait vraiment. Je me souviens que nous n'avions laissé là-bas que Ran Fan et Ling Yao, si c'est eux qu'elle fait revenir on a vraiment un souci.
Je me demande bien aussi comment Maes et sa famille peuvent être reliés à ça. Je vais devoir l'appeler. Mon téléphone vibre ... un message surement. Je le regarde avant d'esquisser un sourire, Anna ... des chuchotements s'élèvent dans le bar, sans que j'y fasse vraiment attention ... ma bière est plus intéressante.
POV Normal
Alphonse était assis dans l'un des coins du bar, tournant le dos à la porte. C'est ce qui avait permit au nouveau venu de ne pas être vu. D'ailleurs à peine avait-il passé la porte qu'un brouhaha intense de chuchotements s'était imposé.
Traversant la pièce sous les regards lourds et curieux qui s'étaient posé sur lui Edward ne voyant que son frère, bière à la main. Il ne l'avait trouvé ici, que parce qu'il avait eut la même idée. Mais en entrant dans ce bar, en le voyant assis ici, sa colère commençait à reprendre le dessus.
C'est pourquoi, arrivant derrière lui, il lui plaqua une main bruyante sur l'arrière du crâne avant de le soulever par le col pour le forcer à le regarder en face.
- Depuis quand tu me frappes, le mioche ? grogna-t-il
- Depuis quand tu m'appelles le mioche ? répliqua son frère sur le même ton.
- Pas de bagarre ici, messieurs s'il vous plait ! annonça le barman.
- Pas de souci, c'est juste une dispute fraternelle ! la même chose pour moi ! répondit Edward en désignant la bière de son frère.
- Bien, ça arrive.
- Dispute fraternelle hein ? tu as beau être mon frère, j'ai plus l'impression de me trouver face à un inconnu qu'autre chose.
- Je pourrais en dire autant à ton sujet Al', répondit serein Edward en s'asseyant de l'autre côté de la table.
- Ne m'appelle plus comme ça ! siffla le plus jeune.
- Alors comme ça tu es dans la police ?
- .... Qui t'as dit ça ? demanda Al pendant que son frère payait sa consommation.
- Papa et maman. A Central ? tu pourras peut être m'aider je dois jouer un policier dans mon prochain film !
- ...
- Et ta fiancée ? tu es toujours avec ? aurais-je droit aux dragées ?
- Laisse la tranquille. D'ailleurs dans ton intérêt tu ferais mieux d'éviter d'en parler.
- Ce qui veut dire non je suppose. Ahlala dire que je me réjouissais de la perceptive d'un mariage.
- Laisse moi rire, toi te réjouir ? d'un mariage en plus ?
- J'ai bien le droit non ? dis moi Alphonse ... tu m'en veux vraiment pour ce qu'il s'est passé il y a 10 ans ?
- T'as qu'à réfléchir à la question puisque tu es un génie.
- Tu es amer Alphonse. Franchement je ne retrouve plus le frère que j'avais autrefois en toi. Tu l'as vraiment bien caché. Dois-je continuer à gratter longtemps pour le retrouver ?
- Gratte autant que tu peux ... mais un petit conseil fait gaffe à ton cul ! je ne serais pas tendre avec toi parce que tu es un acteur.
- J'ai remarqué oui, soupira Ed en se touchant le nez avant de continuer d'un air machiavélique. Alphonse ... pourquoi es-tu si agressif ? tu as peut être peur que je reprenne une place dans leurs c½urs et ne t'effaces petit à petit.
- Essayes de bien imprimer ça dans ton cerveau Edward. Tu as toujours eut une place dans leurs c½urs ! et dans le mien aussi crétin ! seulement tu ne t'en rendais pas compte. Maintenant tu m'excuses mais je crois que ma bière ne passera pas ! elle a pris un trop mauvais goût.
- Reste ici, nous n'avons pas fini de parler ! ordonna Edward à Alphonse qui se levait pour partir.
- Je crois que si pourtant. Du moins je n'ai plus rien à te dire pour l'instant.
- Où vas-tu aller ? maman as besoin de toi ! tu as pris des jours de congé ?
- Mon patron m'a effectivement donné quelques jours mais je crois que maman a plus besoin de toi que de moi en ce moment. J'ai grandi en la voyant pleurer, rentre toi bien ça dans le crâne. Alors le moins que tu puisses faire en ce moment c'est d'apaiser ses larmes en allant la voir. Vas-y ! dégage je veux plus te voir devant moi.
- Alphonse ...
Edward devait bien se l'avouer, il ne s'était pas attendu à ce qu'Alphonse lui révèle cela. Et c'est encore sous le choc de ces paroles, qu'il se leva pour sortir du bar, avant de s'arrêter pour retourner vers son frère avant de le tirer avec lui dehors.
- EH !
- Tu as sans doute raison ! maman a besoin de moi ! mais elle a besoin de toi aussi ! nous sommes ses fils bordel ! tous les deux, alors tu viens et tu discutes pas !
Ses fils ... si Edward venait de comprendre à nouveau ce que cela signifiait au plus profond de lui-même, il en était tout autrement pour un jeune homme de Central City. Jean aurait terriblement aimé que sa s½ur se considère toujours comme tel. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir de réagir de cette manière. Ils avaient tous autant qu'ils étaient, tout fait pour la pousser dans cette condition.
Depuis qu'il avait découvert où sa s½ur vivait, son c½ur battait à tout rompre si bien qu'il s'étonnait lui-même de ne pas faire de crise cardiaque. Une image lui revint à l'esprit : le visage de Riza. Oui, oui il avait aimé cette expression quand il lui avait dit se rappeler d'un sourire de Winry enfant. A la fois surprise et heureuse.
Peut être avait-elle été heureuse de savoir que Winry avait tout de même connu des moments de joie dans son enfance, toujours est-il qu'elle avait sourit. Soupirant, il regarda la Tamise qui s'écoulait mollement devant lui. La Tamise, ce fleuve qui coulait à Central, séparant la ville en deux parties. Ce fleuve paisible offrait un spectacle merveilleux quand venait la nuit.
Winry l'avait quelque fois vu avec lui avant que les choses ne s'enveniment entre eux, mais elle ne l'avait pas vu comme aujourd'hui. Ces milliers de lampes, de lumières qui se reflétaient dans l'eau avant de rejoindre le reflet des étoiles sur cette surface plane. Jean avait toujours aimé la sérénité qui s'en dégageait. Il avait toujours eut l'impression par ces milliers de points scintillants de revoir les yeux de sa s½ur pétiller de joie.
Seulement, ces pétillements s'étaient fanés pour laisser place à un vide immense, béant, aspirant autour d'elle toute sa joie de vivre. Sa s½ur autrefois si lumineuse s'était éteinte par ses méchancetés et celles de ses parents. Aujourd'hui enfin elle commençait à prendre sa revanche. Il était impatient de voir jusqu'où cela les mènerait tout en étant effrayé à la fois. Personne ne savait où s'arrêtait un Rockbell en colère ...
- Winry, j'irais te voir. Je dois te parler, murmura-t-il à la nuit profonde. Nous devons nous parler.
Zion, Posté le lundi 04 juillet 2011 08:15
ça fait tellement bizarre de voir les 2 inséparables frères en train de se disputer comme ça xp mais bon dans une période de deuil mieux vaut oublier les vieux conflits pour se serrer les coudes (quelle philosophie xD) ah et Jean se bouge enfin pour parler à Winry, mais pas sûre qu'elle le recevra comme il se doit :s la suite!