
Chapitre 29 :
- Ma secrétaire est en train de traduire un document. Je vais avoir besoin de toi pour la suite Greed.
- Tu as toujours besoin de moi pour ton sale travail, grogna le brun.
Rose se tenait assise près de son frère ainé dans son bureau. Greed, un jeune homme d'une trentaine d'année, au visage mauvais servait de frère à la pire chanteuse d'Amestris. Qui se ressemble s'assemble, ne pouvait pas mieux être imagé qu'à cet instant. Rose dans son hypocrisie habituelle, buvait son thé, dans une tasse de pur style amestrien faite de porcelaine fine et dorée aux feuilles d'or, en levant le petit doigt au ciel.
Edward trouvait d'ailleurs cette manie infecte, et lui avait souvent répété lorsqu'ils étaient ensembles, mais elle avait toujours trouvé cela distingué. La lumière tamisée s'échappant de la petite lampe qui se trouvait près d'elle, se reflétait dans les lunettes noires de son ainé. Un menton pointu, des fossettes prononcées, des cheveux bruns et courts en pics, voilà ce que dégageait la lumière de la petite lampe.
Des coups résonnèrent et la porte pivota pour laisser rentrer la secrétaire, qui déposa un dossier sur le bureau, s'excusa et sortit. Rose parcouru des yeux la première page et regarda distraitement les suivantes.
- Parfait. Le dossier que j'avais demandé. Pour en revenir à notre affaire mon très cher frère voilà ce qui me préoccupe.
Elle lui tendit le premier papier avant de continuer à siroter pendant que son frère lisait.
- Tu devrais le laisser tomber Rose, c'est un minable. Pourquoi lui ?
- Parce que c'est lui que je veux et dans mon lit et dans mes instants de sadisme.
- Je te préviens que je n'accepterais pas d'être l'oncle d'un gamin de cet Elric.
- Mais je ne te demande pas ton avis mon cher. C'est comme ça et c'est tout. Je veux que tu fasses surveiller ces filles.
- Ces six filles là ? mais y'en a qu'une seule à Central ! les autres sont soit en campagne désertique soit à l'étranger !
- Et pourtant il a rencontré l'une d'elle ! je veux savoir laquelle pour pouvoir lui faire payer.
- Franchement je ne comprends pas ce que tu lui trouves !
- Ne cherches pas à comprendre. Il est tout simplement assez faible pour tomber dans le moindre de mes pièges et c'est ce qui me plait pour l'instant.
- Jusqu'à ce que tu te lasses ...
- Alors tu te chargeras de lui.
- Et les autres papiers ?
- La vie de son agent. Mustang ..., je vais devoir en écrire la fin malheureusement pour lui.
- Tu ne vas pas tuer tous ceux qui ne sont pas d'accord avec toi !
- Bien sur que si ! ça rajoute de la couleur à la vie, répondit-elle en souriant. En attendant Greed ... as-tu l'argent des filles de Central Boulevard ?
- Oui, lui répondit-il en tirant une enveloppe de sa poche qu'il jeta sur le bureau. Pas un Cenz ne manque.
- Parfait, elles auront compris qu'il ne faut pas m'arnaquer. Je revois encore le visage de cette laideur lors de la correction. Il était superbe, teinté de bleus et de rouge sang. Absolument magnifique.
- Hum ! et sinon ?
- Sinon ?
- Le rapport que j'ai lu mentionne également un certain Maes Hugues. Tu le connais ?
- Un ancien militaire je crois, je n'en suis pas certaine. J'aimerais que tu t'occupes de lui ...
- C'est tout ?
- Et de ses proches s'il en a aussi, finit-elle tranquillement. Bien tu m'excuseras mais je dois aller faire travailler ma voix. A plus tard.
Sortant de son bureau, elle laissa son frère repartir tranquillement, alors que sa secrétaire attendait dans le salon où trônait un piano. Pénétrant dans cette pièce Rose sourit à la jeune femme.
- Eh bien Laura ? que pensez-vous de ce rapport que vous avez traduit ?
- Je dois avouer que si j'ai été surprise au départ, j'ai vite compris que pour protéger votre vie vous deviez tout savoir sur vos possibles ennemis.
- Et ?
- Je serais ravie de vous aider mademoiselle, répondit Laura en souriant. Ces personnes ne savent pas qui vous êtes vraiment.
- C'est-à-dire ? demanda Rose en s'installant au piano
- Une personne qui gagne à être connue ! monsieur Elric a eut tord de vous quitter !
- Enfin quelqu'un de charmant ! je suis entièrement d'accord avec vous Laura. Bien je dois faire mes exercices de chant. Vous pouvez rentrer chez vous. Je vous appellerais en cas de besoin.
- Bien mademoiselle, merci. Bonne fin de journée.
- A vous aussi.
Refermant la porte derrière elle, Anna grimaça en entendant les premières notes s'élever, ces mensonges lui avaient donnés mal au ventre. Gagner à être connue ... oui elle le méritait surement mais en enfer et pas ici. Ce rapport mettait en danger de trop nombreuses personnes.
Maes regardait Alphonse, qui devant lui tournait en rond en lui expliquant par tous les moyens qu'il ne savait pas quoi faire. D'une part il était sur une affaire importante, et d'une autre part sa mère était gravement malade.
- Je dois faire quoi Maes ? demanda-t-il finalement au bout de trente minutes de divagations.
- Tu connais déjà ma réponse Al.
- Justement, dis la moi !
- Pour moi le travail est important mais pas autant que ma famille, soupira Maes en se laissant aller contre le dossier de son siège en cuir. Ma fille et ma femme sont plus importantes à mes yeux que ma propre vie et surtout que mon travail. toi c'est ta mère, et c'est la femme qui t'a donné le jour.
- J'y vais ! je prendre une semaine de congé mais je veux être informé de tout ! et s'il le faut je reviendrais.
- Je ferais part de ta requête à Anna.
- Merci !
- Alphonse, interpella Hugues quand le jeune homme allait sortir du bureau. Même si tes parents et ton frère ne se parlent plus ... tu devrais le prévenir. C'est sa mère aussi.
- J'y penserais, répliqua sombrement Alphonse en sortant rapidement.
Winry regardait les clefs qu'elle tenait dans sa main. Elle venait de devenir propriétaire de cet appartement, Riza viendrait surement souvent pour pouvoir voir la tête qu'avait son voisin ... Edward Elric. Sur les photos il ne paraissait pas vraiment impressionnant mais assez imposant tout de même. Il lui suffirait de le saluer si elle le croisait et ça serait tout. Au final ce n'était qu'un homme parmi tant d'autres.
C'était une chose que lui avait appris ces heures passées dans le grenier, relativiser les choses. La célébrité est une chose éphémère que les gens adore, mais que peu possède. Peut être était-il célèbre mais il n'en restait pas moins fait de chair, d'os et de sang qu'elle. Sur ce plan là, ils étaient à égalité. Attrapant son téléphone portable, elle composa le numéro de son amie qui décrocha au bout de deux tonalités.
- Riza, j'écoute.
- C'est moi. Riza j'ai besoin de toi et de ta voiture s'il te plait.
- Maintenant ?
- Oui ! j'aimerais emmener des affaires dans mon nouvel appartement.
- TU L'AS ACHETE ? hurla Riza de l'autre côté.
- Oui, répondit Winry en changeant son téléphone d'oreille. Riza ne crie pas dans le téléphone j'ai plus d'oreille !
- J'ARRIVE ! répliqua la standardiste avant de raccrocher.
Winry regarda son téléphone en soupirant, avant de promener son regard sur ce petit appartement qu'elle allait quitter. Elle n'y avait pas vécu les meilleures heures de sa vie, loin s'en fallait, mais elle sentit tout de même son c½ur se pincer un petit peu. Elle allait tourner une nouvelle page de son histoire.
Riza était partie en jetant Jean hors de chez elle, sans lui fournir d'explication et sans prendre des pincettes. Elle s'était jetée dans sa voiture et avait démarré au quart de tour, un sourire béant sur les lèvres.
Se faire jeter dehors, n'était pas une chose que Jean appréciait réellement, et n'ayant pas eut d'explications était bien décidé à en avoir. Montant dans sa voiture à son tour, il suivit Riza jusqu'au centre ville où elle se gara dans une petite rue avant de courir jusqu'à un immeuble. Restant à son poste de conduite, il alluma une cigarette tout en plantant son regard sur l'entrée de l'immeuble en attendant qu'elle en ressorte.
Il eut le temps de fumer son paquet avant de voir la porte s'ouvrir de nouveau, et son c½ur fit un bond mirobolant. Alors qu'il s'attendait voir sortir Riza c'est sa petite s½ur qu'il vit sortir, deux énormes valises aux bras alors qu'elle portait un petit sac à dos d'où dépassait des livres. Riza la suivit et ouvrant sa voiture, elle permit à Winry de se débarrasser de ses encombrants paquets, avant de poser les siens par-dessus en souriant. Il les entendait rigoler doucement, la voix frêle et douce de Winry parcourant l'air à la manière d'une brise d'été. Il les vit remonter pour redescendre quelques minutes plus tard, beaucoup moins chargées.
Elles montèrent en voiture et partirent. Il se décida à les suivre, histoire de comprendre ce qu'il se passait. Avait-il trouvé où vivait Winry ? Si c'était le cas, il prendrait son courage à deux mains et irait la voir, même s'il devait lui parler à travers le bois de la porte. Aussi fut il étonné, de traverser les quartiers pauvres, puis les quartiers bourgeois pour finir par atterrir dans les nouveaux lotissements luxueux construits sur les hauteurs de Central.
La voiture de Riza s'immobilisa devant l'un des plus luxueux, et les deux jeunes femmes descendirent, sortant les paquets sous ses yeux. Les lampes d'un appartement au second s'allumèrent et après deux voyages les mains pleines, les deux femmes ne sortirent plus de l'immeuble. Jean se risqua à aller voir ce qu'il les avait vu trafiquer un peu plus tôt entre leurs allers et retours.
Se penchant sur le panneau des sonnettes, en l'éclairant de son portable, il parcouru la liste des noms, reconnaissants ici ou là quelques célébrités de la télé ou de la bourse, un chirurgien célèbre et enfin le nom de sa s½ur. Une petite plaque avait été posée en face de la sonnette d'un appartement, où était gravé « Mlle Rockbell Winry ». Il avait trouvé où elle vivait.
Ses lèvres s'étendirent en un sourire heureux alors qu'il repartait à sa voiture. Il l'avait retrouvé, enfin. Ne lui restait plus qu'à prendre son courage à deux mains pour se donner la force d'aller la voir.
Un téléphone sonna, et bien que Conrad soit affecté à être le secrétaire, il n'avait pas spécialement envie de répondre, arrachant un sourire à Yozak.
- C'est le téléphone d'Elric, indiqua le rouquin.
- Monsieur Elric ! votre téléphone sonne !
Edward se précipita en s'essuyant le front à l'aide d'une serviette éponge pour récupérer son téléphone. Un numéro qu'il ne connaissait pas s'affichait. Décrochant un peu à contre c½ur, il colla le combiné contre son oreille.
- Allô ?
- Edward ? demanda une voix hésitante.
- Edward Elric oui. Et vous êtes ? où avez-vous eut ce numéro ?
- Edward c'est moi, Alphonse. Peu importe comment j'ai eut ton numéro, si je t'appelle c'est que j'ai une raison.
- Alphonse ? qu'est ce qu'il t'arrive ? tout va bien ? tu as un problème ?
- Arrête de jouer les grands frères attentionnés, ça ne prend plus.
De nouveau Edward se confrontait à l'autre personnalité de son cadet.
- Tu veux quelque chose alors ? de l'argent ?
- Rien du tout. Je t'appelais seulement pour te dire que maman est mourante, j'ai seulement pensé que tu voudrais le savoir. Voilà, maintenant tu fais ce que tu veux.
- ATTENDS AL ! ELLE EST OU ? hurla Edward à la manière d'un désespéré.
- A l'hôpital de South City. Tu fais ce que tu veux, je ne pense pas que papa t'en tiendra rigueur puisque tu as disparu de leurs vies.
- Mais je ...
- Au revoir, coupa Al avant de raccrocher.
Edward contemplait son téléphone à la manière d'un désespéré. Les deux autres en l'entendant parler d'Alphonse s'étaient mis à écouter la conversation d'une oreille attentive. Trisha était mourante, Edward ne savait même pas qu'elle était malade ... elle avait toujours eut une santé fragile mais de là à ... se tournant vers Roy qui arrivait inquiet, il leva les yeux vers lui.
- Nous rentrons à Central ! je pars pour South City juste après !
- Quoi ? demanda interloqué le noiraud.
- Je vais voir ma mère, plaqua Edward en attrapant son manteau pour sortir.
Zion, Posté le samedi 11 juin 2011 09:34
Rose est vraiment flippante mdrr ça change de l'innocente (et un peu cruche) Rose du manga xp Jean on dirait un stalker a suivre Winry partout :p et je me demande comment va se passer la réunion familiale de Ed :s la suite !