
Chapitre 14 :
Si seulement je pouvais lui faire ravaler son arrogance à ce péteux. Non de non je ne veux même pas imaginer le bien que ça me ferais, je suppose quelque chose d'aussi appréciable que la gifle de Mustang et que celle que je lui avais collé dans l'amphi avant de partir jeudi dernier.
Jean discute un peu plus loin avec Patterson, heureusement que j'ai récupéré le landau.
- Mon petit Melvin, j'espère que ta vie sera plus simple que la mienne. Il semblerait qu'un cafard s'efforce de me la pourrir autant que faire se peut.
Il bouge un peu dans son sommeil ... oui, j'espère au moins que tes parents seront aussi formidables que les miens, même si je souhaite que ta grand-mère ne soit pas aussi déjantée que la mienne.
- EH WINRY !
- Arrête d'hurler Jean ... Melvin dort à moitié. Tu me rejoins à la gare plus tard, le train ne devrait pas tarder.
- J'arrive tout de suite, décréta Jean en me rattrapant lorsque je franchissais la porte de la gare.
Le contrôleur nous sourit, alors que nous allons sur le quai attendre le train en provenance de Lior.
- Winry ces deux types qui sont arrivé avant que nous ne partions, tu les connais vraiment ?
- Non pas vraiment, mais je les connais quand même, soupirais-je.
- Qui est-ce ?
- Edward Elric-Hohenheim et Roy Mustang. Mustang est dans mon amphi, enfin était serait plus correct, quand à l'autre c'est le frère ainé d'Alphonse.
- Et que sont-ils venus faire là ?
- Me pourrir la vie.
- Pardon ?
- Je suis un amusement pour eux, une prolétaire tu te rends compte de la nouveauté ? c'est magique, c'est nouveau ... une prolétaire peut être intelligente.
- Prolétaire ? répète-t-il éberlué. Toi ?
- Bah ouais moi.
- Bon alors beaucoup d'Amestriens le sont alors. Ok tu fais pas partie de la noblesse ou l'aristocratie, mais ta famille est une famille de médecin ... vous êtes réputés ... ton père est un ancien général.
- Je sais merci, tu ne m'apprends rien Jean. Et à la limite c'est pas ça qui va me remonter le moral.
- Les gens normaux te définiraient comme une grosse bourge.
- T'es censé m'aider en tant qu'ami, pas m'enfoncer.
Il soupire en croisant les bras derrière sa nuque, plantant son regard d'azur sur le ciel avant d'allumer une cigarette.
- Tu devrais arrêter de fumer Jean.
- Et toi tu devrais tout dire à ton meilleur ami.
- Pardon ?
- Winry je te connais depuis qu'on est gamin, alors je crois que je sais encore quand tu me cache quelque chose et c'est le cas en ce moment. Qu'est ce que ces types t'ont fait pour que tu réagisses comme ça tout à l'heure ?
Tu me connais trop bien Jean c'est un peu apeurant.
- Réponds ! exige-t-il
- Pas grand-chose
- Il doit bien y avoir quelque chose quand même ! dis moi quoi ou je me fâche.
- Mustang s'en est pris à ma famille ...
- D'accord, lui je lui règle son compte en rentrant, tes parents sont extra et ta grand-mère on en parle même pas.
- Elle est loufoque tu veux dire.
- Tu veux que je les vire à coup de pied au derrière ? propose-t-il un sourire aux lèvres.
- Pas la peine, j'ai eut beau leur jeter du poison, ils restent bien accrocher et ont sans doute décidé de me pourrir la vie jusqu'à la fin.
- Autre chose ?
- L'un d'eux affirme que je suis pire qu'une fille de joie. JEAN ! RECRACHES TA CIGARETTE ! JEAN !
Oh la peur ... il a manqué de l'avaler et voilà qu'il tousse comme un tuberculeux en se frappant le torse fortement.
- PARDON ? hurle-t-il en me regardant les yeux rouges et dilatés.
- Ne m'obliges pas à le répéter, soupirais-je en remontant la couverture sur Melvin.
- Mais ...
- Si la question est as-tu couché avec, la réponse est non. Jean tu devrais pourtant me connaitre non ?
- Mais ... mais pourquoi ... pourquoi pense-t-il ça ? C'est lequel que je l'étripe foi de Jean Havoc sinon je suis pas le fils de Grumman.
- Jean, ce n'est pas important.
Enfin si ... ça m'a blessé mais au fond, je suppose que des choses plus graves pourraient se passer. Ce n'est qu'une insulte ... mortifiante mais rien qu'une insulte. Ce n'est pas la peine qu'il se fasse mal pour ça, et on ne sait jamais comment les choses pourraient tourner.
- Dis moi Winry ... j'ai encore une chose à te demander ...
- Quoi ?
- Je ne t'ai pas vu porter ces affreux pulls que tu avais encore l'an dernier, ni même tes pantalons. Tu les as laissés à Xerxès. Non que je me plaigne de te voir en robe mais avoue que ça change ...
- Riza les a brûlés.
- Quelle bonne chose de faite ! quoi ? avoue qu'elle avait raison, c'était horrible. Tu es largement mieux comme ça.
Je souffle en souriant légèrement. Oui vous avez peut être raison ... mais je n'apprécie pas vraiment de voir les regards des gens se poser sur moi. Le haut parleur de la gare annonce l'arrivée du train de Lior. Jean saute de joie à l'idée de revoir les deux filles, alors que Melvin se met à pleurer.
Le prenant dans mes bras, je le berce doucement alors que le train entre en gare avant de se stopper devant nous. Mon meilleur ami saute comme une puce en voyant une porte s'ouvrir et deux filles en sortir.
- ON EST LA LES FILLES !
- Jean ! Winry ! on est enfin arrivé, je vous explique même pas le train ... horriblement long, grogna Rose en tirant sa valise derrière elle.
- Tu te plains toujours mais t'as dormi la plupart du temps, rigola Paninya avant de m'embrasser. Salut Winry, c'est qui lui ?
- Melvin, le fils d'une de nos patientes. Je m'en occupe en attendant que son père revienne de mission et que sa mère sorte de l'hôpital.
- Je vois ... tout le monde va bien chez toi ?
- Si on veut ...
- Houlà, ça veut dire quoi ça ? rigola Rose en jouant avec Melvin doucement.
- Deux cafards, répondit Jean. Qu'on va devoir s'efforcer de dresser les filles, des amis de Winry sont chez elles aussi. Ils viennent de Xerxès.
- Oh j'allais oublier, s'exclama Rose en se relevant, Envy va peut être venir pour Halloween.
Et voilà la série continue, peut être devrais-je songer à faire ouvrir une auberge au manoir. Vu le monde qui y circule en ce moment, j'ai l'impression que je pourrais gagner pas mal d'argent, idée à garder en mémoire pour y travailler plus tard sans oublier une taxe supplémentaire à payer par les parasites. C'est une bonne idée tiens.
- Pourquoi tu souris comme ça ? demanda Paninya en me regardant.
- Je réfléchissais, c'est tout. On rentre ?
- Oui j'aimerais bien poser ma valise s'il te plait, se plaignit Rose. Et j'aimerais aussi beaucoup pouvoir vous montrer mon costume d'Halloween.
- Rose par pitié, soupira Jean, si tu nous ressors la fée je te fais bouffer tes ailes.
- Mais quoi ? il était très bien ce costume de fée.
- Halloween c'est censé faire peur tu sais, grogna Paninya
- On va pas reprendre le débat de l'an dernier s'il vous plait, coupais-je en sachant dans quelle direction allait partir la discussion. Rose quel est ton costume cette fois.
- Une sorcière !
Ah ça ... ça devrait bien t'aller, surtout si tu te coiffes pas le matin en te levant. Jean explose de rire, nous forçant à nous stopper pour le regarder.
- Jean ? l'appelais-je
- Une sorcière ! ahahaha ... t'as tout pour Rose. Le caractère et la coiffure au réveil ! ahahaha
Mauvais choix ... moi au moins j'ai eut la délicatesse de ne pas le dire à voix haute. Soulignons-le pour une fois. Rose lui envoie sa valise dans le genou, nous poussant rejoindre Jean dans son fou rire.
- Vous n'êtes absolument pas drôle, grommela-t-elle en boudant avant de récupérer le landau.
Dire qu'avec les deux autres nous rigolions à en pleurer n'était pas sans énoncer la réalité. Je dois bien avouer que si les gens du village savaient que Jean rigolait pour un oui ou pour un non, ils devaient être surpris de voir trois jeunes se soutenir aux murs tellement ils riaient de bon c½ur.
Jamais le chemin du retour n'aura été aussi long qu'aujourd'hui. Rose marchait devant nous en poussant le landau alors que Paninya, Jean et moi rigolions tout ce que nous pouvions. Tenter de s'imaginer Rose en sorcière était une activité plutôt hilarante si bien que lorsque nous sommes arrivés à Saint Pantaléon, Rose franchissait la tête haute la porte en tenant Melvin dans les bras alors que je m'appuyais sur le landau pour rigoler encore davantage si possible.
- Eh bien ... ça à l'air de rire de bon c½ur ici, annonça une voix depuis l'entrée.
- Pa ... pap ... papa ... ahahahahah ... déso ... désolée, articulais-je entre deux rigolades.
- Tu t'imagines en plus si elle a apporté une verrue ? rajouta Jean avant de repartir dans son fou rire.
- Rose que se passe-t-il ? demanda-t-il à mon amie qui nous regardait d'un air supérieur.
- Ils se moquent de mon costume d'Halloween.
- Qui est ? demanda-t-il en redoutant la suite
- Une sorcière, répondit-elle simplement avant de voir mon père se mettre à glousser. AH NON ! pas vous aussi !
- Désolé, c'était plus fort que moi.
- Halloween ? reprit une personne qui me coupa toute envie de rire. Vous faites une fête d'Halloween ici aussi ?
Le frère d'Alphonse nous regardait avec mon père et Rose depuis la porte d'entrée.
- Qu'est ce que ça peut bien te faire ? cassais-je d'un ton mauvais.
- Winry, s'insurgea mon père. Tu pourrais être plus aimable avec tes amis. D'ailleurs nous leurs avons préparé des chambres.
- PARDON ?
Un sourire vainqueur illumine le visage d'Elric. Oh non mon gars si tu crois que tu as gagné la partie tu te fourres le doigt dans l'½il et profond.
- Pas question. Il n'a qu'à aller à l'hôtel du village, je suis certaine qu'il y aura une chambre de libre !
- Winry c'est hors de question.
- Alors c'est moi qui irais. Pas question que je reste dans la maison où il sera.
Zion, Posté le lundi 30 mai 2011 10:19
ça doit pas être agréable d'avaler une clope n'est-ce pas Jean xp quel hypocrite ce Ed, il a même réussi à s'inviter dans la maison ! comment ça va se terminer tout ça, baston générale ? La suite ;)